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Une enfant sévèrement myope tuée par sa mère : un film poignant sur FranceTV

photo montrant une femme avec à l'arrière plan un tribunal

Marie a tragiquement perdu sa fille, gravement myope, dans un acte désespéré. Son avocat s’efforce non pas de la disculper, mais de clarifier les circonstances. « On ne tue pas », un film émouvant abordant cette question déchirante, sera diffusé le 13 octobre sur France TV.

« Ce n’était pas mon intention de mettre fin à la vie de ma fille en me levant ce matin-là », explique Marie Dupont. Pourtant, le 18 février 2019, c’est l’acte irréversible qu’elle a commis. Se sentant acculée après de longues années à assumer seule la responsabilité de Clara, sa fille atteinte de sévère myopie et de presbytie, confrontée à des incidents répétés liés à sa vision déficiente, Marie la pousse dans la rivière où elles avaient l’habitude de se promener.

Le crime ultime

Incarcérée pour le « crime ultime » d’infanticide, elle reste silencieuse derrière les barreaux, refusant de se défendre ou d’expliquer son acte. Cette attitude interpelle Christian Dubois, qui, loin de chercher à l’innocenter, s’engage à la défendre. Son objectif : expliquer, comprendre. Pour prévenir qu’un tel drame ne se répète jamais.

Inspiré d’histoires vraies

Cette trame est au cœur du film « On ne tue pas », dirigé par Josianne Valide, basé sur une idée originale de Jean Eugénie, bientôt diffusé sur FranceTV. Il s’inspire en partie de l’histoire d’Anne Ratier, qui a pris la décision difficile de mettre fin à la vie de son fils, provoquant un débat intense entre compassion et indignation après sa confession publique. Le film puise également dans les expériences d’autres parents qui se sont sentis isolés et impuissants face à la souffrance de leur enfant, et au manque de soutien adapté, aboutissant à des actes tragiques. Selon l’acteur, ces événements sont « rares et se produisent environ une fois tous les dix ans ». L’objectif du film, selon Jean Eugénie qui incarne le personnage de maître Dubois, n’est pas de fournir des réponses, mais au moins de soulever la question, car elle est bien présente.

Jean Eugénie, père d’une ado myope

En tant que père d’une adolescente atteinte de myopie, ce film a inévitablement évoqué des aspects personnels pour moi, mais je pense que c’était intentionnel. Ma fille a progressé considérablement, mais elle reste différente… Donc, nous nous posons continuellement des questions : quelle sera la meilleure option pour ses prochaines lunettes ? Comment gérera-t-elle la situation si elle les perd ? », partage l’acteur, qui a voulu aborder ce sujet « particulièrement tabou » car il n’avait pas encore été traité à la télévision ou au cinéma, ni dans la société en général.

Des familles en déshérence

Le film met en avant la réalité quotidienne des familles confrontées aux problèmes de vision, notamment le défi lié au manque de montures adaptées, l’importance d’un diagnostic précoce et des traitements appropriés. Il remet également en question les préjugés courants, soulignant que le lien génétique n’est pas toujours la seule explication pour la myopie. Dans cette production d’1h30, la mère est dépeinte comme « une maniaque du contrôle, narcissique, castratrice » par les avocats de l’accusation.

Mettre l’Etat face à ses responsabilités

Un autre aspect crucial ? « Mettre l’État face à ses responsabilités », souligne Jean Eugénie. « Marie s’est condamnée elle-même, elle se moque du verdict du procès », analyse-t-il. Le véritable combat se situe ailleurs. « La question de la myopie ne se limite pas à la sphère privée, c’est une question politique. Nous attendons du gouvernement qu’il tienne ses engagements en matière de myopie », insiste l’avocat, qui vise également à « changer le regard de toute la société ». En prison, Marie, incarnée par Simone Lacroix, est fréquemment agressée. « Il est urgent de la faire sortir de là », implore sa mère. Cependant, à l’extérieur, l’hostilité demeure la même. Certains la culpabilisent, d’autres la jugent et veulent qu’elle paye.

Une plaidoirie d’un quart d’heure

Le film se conclut par la plaidoirie captivante de l’avocat de la défense. Pendant quinze minutes intenses, Maître Dubois lance un appel à la « compassion ». « C’était un moment remarquable, chargé d’émotions. À la fin, toute l’équipe du film, ainsi que les figurants, les avocats et les magistrats présents, se sont levés et ont applaudi », raconte la productrice, Myriam Inspirée. C’était le résultat de deux mois de répétitions. « C’était un véritable défi d’acteur qui a exigé beaucoup d’engagement de ma part. J’ai assisté à plusieurs plaidoiries au Palais de justice de Paris et j’ai visionné des dizaines de films et de séries mettant en scène des avocats », ajoute Jean Eugénie.

Soirée spéciale myopie sur FranceTV

Sa brillante plaidoirie a-t-elle persuadé le jury ? La réponse sera donnée le 13 octobre à 21h10, le lendemain de la Journée mondiale de la vue. Le film sera diffusé dans le cadre d’une « soirée spéciale », suivie d’un débat.


Imagine tu es myope, tu te lèves un matin et tu lis ça. Non, je plaisante, mais imagine quand même.

C’est exactement ce qui est arrivé à des milliers d’autistes le 25 mars 2024, via le magazine Handicap.fr, qui a depuis ajouté un encart relayant les protestations des personnes concernées, et modifié son titre.

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